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Nike Air Max, l’histoire d’une basket qui ne manque pas d’air

Nike Air Max

Si vous faites partie des lecteurs réguliers de Geekn’stuff, ce que nous espérons très sincèrement, vous savez que nous croyons bec et ongle que l’on peut aujourd’hui être un geek, ou une geekette, et aimer la mode. C’est même une conviction que nous nous attachons à défendre au quotidien, ou presque. Nous aimons par ailleurs l’histoire. C’est pourquoi nous avons tenu à vous raconter celle d’une basket célèbre qui fait partie intégrante à la fois de la pop-culture et de notre garde-robe. Cette basket, c’est comme vous l’aurez compris la Nike Air Max. Reconnaissable entre toutes grâce à son coussin d’air apparent dans le talon, et parfois au-delà, la Air Max se décline dans une multitude de versions que vous croisez probablement chaque jour dans la rue, peut-être sans vous en rendre compte. Et pas seulement aux pieds des amateurs de mode streetwear ! Comment certaines d’entre elles sont devenues ainsi incontournables ? Et pourquoi ? Voici les deux questions auxquelles nous avons tenté de répondre pour vous.

Nike Air Max 1, la naissance d’un mythe signé Tinker Hatfield.

Nike Air Max 1 OG Anniversary Red

La Air Max n’est pas seulement indissociable de l’histoire de Nike. Elle l’est également de Tinker Hatfield, un architecte qui s’est reconverti malgré lui en designer à la demande de l’équipementier américain. Dans les années 1980, celui-ci n’a d’yeux que pour le basketball, un sport qu’il va chercher à conquérir coûte que coûte, quitte à délaisser son univers de prédilection, le running. Conscients de ce sacrifice, les dirigeants de la firme de Beaverton vont faire appel à Hatfield en 1987 afin qu’il conçoive une paire de chaussures de course révolutionnaire autant sur le plan technique que stylistique. Le natif d’Hillsboro va alors s’inspirer de ses connaissances de l’architecture, et plus précisément de celle du Centre Pompidou, à Paris, pour révéler les entrailles de la technologie Nike Air. La Air Max 1 et sa bulle d’air devenue légendaire sont ainsi nées, loin du cœur de la capitale française. Elle va en revanche y connaître un succès retentissant, comme partout ailleurs dans le monde, d’abord aux pieds des coureurs à qui elle était destinée puis à ceux des modeux en quête de style et de confort.

Plus de 30 ans après sa conception, la Nike Air Max 1 demeure une icône. Celle que l’on surnomme plus couramment ‘’La Parisienne’’ en raison de ses racines constitue même encore une source d’inspiration pour de nombreuses maisons de mode et tout autant d’artistes qui contribuent à assurer sa pérennité dans le cadre de collaborations souvent exceptionnelles. Parmi ceux-ci, comment ne pas citer Patta ? Le shop fondé en 2004 par Edson Sabajo et Guillaume Schmidt a signé quelques-unes des versions collectors phares de la silhouette. C’est aussi le cas de Parra, qui a apposé dessus les couleurs emblématiques de ses œuvres que vous pourrez admirer si vous avez un jour l’occasion d’aller visiter Amsterdam. A l’heure où nous écrivions cet article, il se murmurait qu’une nouvelle collaboration avec Travis Scott était au programme. Il s’agit d’ailleurs de moins en moins d’une rumeur puisque les visuels de plusieurs paires, dont certaines portées par le rappeur, ont été dévoilés sur les réseaux sociaux et repartagés par de grands medias spécialisés, aux Etats-Unis et en France.

Tinker Hatfield

A chacun sa Air Max, zoom sur les autres versions incontournables.

La Air Max, ce n’est pas qu’une simple chaussure de course, et encore moins uniquement une sneaker. C’est aussi un projet consistant à accorder toujours plus de place et de visibilité au système d’amorti Nike Air, une innovation développée par la NASA que Frank Rudy a offert sur un plateau à la marque US en 1977. Ce projet initié et perpétué par Tinker Hatfield et ses successeurs a donné naissance à des dizaines de modèles que vous pouvez tous retrouver sur des boutiques en ligne spécialisées telles que Kikikickz.com. Voici ceux que vous devez absolument connaître.

Nike Air Max 90, 1990

Nike Air Max 90 Infrared

La digne remplaçante de la Air Max 1 a vu le jour en 1990 grâce au père-fondateur du projet, Tinker Hatfield. Contrairement à ce qu’il est courant de lire sur la Toile, elle n’est pas la deuxième mais la troisième évolution du modèle originel, d’où le nom Air Max 3 qui lui a été attribué avant qu’elle ne soit rebaptisée Air Max 90 en 2000. Elle est esthétiquement proche de sa « petite-sœur » à qui elle a emprunté la ligne de fuite vers l’avant, sur la base de la tige, et surtout l’unité d’air visible qu’Hatfield a toutefois amplifié, conformément à son dessein initial. Son design naturellement plus agressif a immédiatement tapé dans l’œil des runners à la recherche d’une paire de baskets au look audacieux et à l’amorti performant. Incarnée officiellement par Mark Allen, ancien triathlète professionnel américain, puis officieusement par George Bush senior, la AM90 a marqué toute une génération de son empreinte qui a eu le plaisir de la redécouvrir dans le cadre de ses 30 ans, en 2020, dans son coloris ‘’Infrared’’ et d’autres associations de couleurs dites ‘’OG’’. Pour l’anecdote, sachez qu’elle a été portée par le basketteur Thabo Sefolosha sur les prestigieux terrains de la NBA (en savoir plus sur parlons-basket.com). Plutôt pas mal, non ?

Nike Air Max BW, 1991

Nike Air Max BW Persian Violet

On prend les mêmes et on recommence ! Voilà comment introduire parfaitement la Air Max BW, l’une des itérations signées Hatfield qui a le plus cartonné en France. A sa sortie en 1991, la BW, dont l’acronyme signifie ‘’Big Window’’, a retenu l’attention avant tout d’un public populaire originaire des cités urbaines de la Métropole. De Paris à Lyon, la paire s’est érigée comme un symbole identitaire des jeunes de banlieue, en particulier dans sa déclinaison ‘’Persian Violet’’ que Nike vient de rééditer pour son trentième anniversaire. Elle est désormais à la portée de tous, et c’est tant mieux car sa ligne charismatique est plus dans l’ère du temps que jamais.

Nike Air Max 95, 1995

Nike Air Max 95 OG Neon

La Air Max 95 est assurément la Air Max qui représente le mieux la volonté d’Hatfield de sans cesse repousser les limites de la technologie Nike Air. Et pour cause, c’est la première version dotée de coussins d’air sur le devant du pied, en plus de ceux conservés par Sergio Lozano, son créateur, au niveau du talon. La AM95 est par ailleurs empreinte d’un design réellement moderne, voir carrément avant-gardiste, que ce dernier a imaginé en s’inspirant de l’anatomie humaine, et plus précisément des fibres musculaires du corps humain. Voilà d’où viennent ses fameuses stries qui ornent la partie supérieure de sa tige. De tous ses coloris culte, celui connu sous l’appellation ‘’Neon’’ est sans doute le plus populaire.

Crédits photo : Sneakersnstuff

Nike Air Max 97, 1997

Off-White x Nike Air Max 97 The Ten

Christian Tresser a pris le relais de Sergio Lozano en 1997 avec l’ambition de confirmer la révolution amorcée par son prédécesseur deux ans auparavant. Pour cela, il a équipé sa Air Max 97 d’une semelle intermédiaire constituée intégralement d’air. Elle arbore d’autre part une ligne contemporaine que Tresser a façonnée pour symboliser l’effet de propagation d’une goutte d’eau dans une flaque (ou une marre). Boudée à son lancement par les fans de baskets qui n’étaient vraisemblablement pas suffisamment mâtures à ce moment-là pour apprécier ses subtilités, la AM97 a dû patienter quelques temps avant que sonne son heure de gloire. Entrée au Panthéon des sneakers grâce à Virgil Abloh et son label Off-White, elle reste une valeur sûre qui se fait néanmoins de plus en plus discrète au fil des années. En 2018, c’est Sean Wotherspoon, le fondateur de l’enseigne californienne Round Two, qui l’a mise à l’honneur à travers une silhouette hybride inédite. Conçue à partir du upper de la Air Max 97, et de la semelle de la Air Max 1, la Air Max 1/97 s’est érigée comme une sorte de Graal pour tous les sneakers addicts.

Nike Air Max Plus, 2000

Nike Air Max Plus OG – 2018

A l’instar de la BW, la Air Max Plus a connu un destin particulièrement doré en France. Cataloguée comme une « basket de racailles », le bijou de Sean McDowell est à présent ancré dans les mœurs.

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